Biographie du Bienheureux Charles de Foucauld

Extraits « Le voyage intérieur du Père de Foucauld » - J.F. Six - éd. Fleurus
Retour Sommaire

L’enfance :

Noël 1862, Charles a 4 ans : c’est un garçon très doux. Il va souvent voir la crèche de l’église St Pierre à Strasbourg, qu’il aime beaucoup.

Ses parents tombent malades, son père meurt puis sa mère six mois plus tard ; il a 6 ans.

C’est son grand-père qui le recueille.

28 avril 1872, il fait sa première communion avec beaucoup de foi. Son image de communion est un cœur surmonté d’une croix !

Retour Sommaire

Une adolescence difficile :

Charles a 15 ans, il perd la foi : « Je demeurai sans rien nier sans rien croire, désespérant de la vérité et ne croyant même pas en Dieu » « A 17 ans, j’étais tout égoïsme, tout impiété, tout désir du mal… Je vivais comme on peut vivre quand la dernière étincelle de foi est éteinte »

A 20 ans, c’est l’entrée à l’école de cavalerie de Saumur : Charles invite, s’amuse, festoie, en grand seigneur. Les plaisirs seuls comptent, bien qu’il y trouve finalement un grand ennui.

Retour Sommaire

L’Algérie :

Après avoir été congédié de l’armée pour insubordination, il retourne en Afrique et là le goût du désert l’envahit.

Il veut forcer le Maroc, pays de l’insoumission. Il a 23 ans et se révèle être un homme qui veut prouver sa valeur et qui réussit.

De retour à Paris il prendra du temps dans la solitude pour écrire le récit de ses explorations. A l’église, il supplie durant des heures : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse… »

Retour Sommaire

La conversion :

Octobre 1886, il va se confesser. A genoux, Charles connaît la grande rencontre de sa vie : désormais Jésus de Nazareth est son unique chemin. Il suffit d’un moment pour qu’un cœur se retourne ; il faut beaucoup de temps pour apprendre à aimer. Il s’écoulera 3 ans entre le conversion et l’entrée à la Trappe.

Retour Sommaire

La Trappe :

Le 26 janvier 1890 il devient frère Marie-Albéric à Notre-Dame des Neiges, en Ardèche.

Mais il lui faut davantage de pauvreté, encore plus d’effacement, 6 mois plus tard il part pour la Syrie où il vivra dans un misérable prieuré pendant 6 ans : « l’Eucharistie est mon tout. Mon âme est dans une paix profonde qui n’a pas cessé depuis mon arrivée ici, qui s’affermit chaque jour. »

Mais il n’est encore pas satisfait, il voudrait ressembler davantage à Jésus-Pauvre. « Que faut-il faire pour mieux l’aimer ? » Une question qu’il retourne sans cesse dans son cœur…

A 35 ans il comprend que son rêve est de réaliser une communauté d’ermites où l’on ne ferait qu’imiter exactement la vie cachée de Jésus.

Mais on le fait attendre 3 ans puis on l’envoie étudier à Rome : « Ignorant, sans habitude du latin, j’ai grand peine à suivre les cours »

Noël 1896, grande angoisse : il voudrait quitter la Trappe pour mener la vie cachée dont il rêve mais il dira « oui » sans condition à la décision de ses supérieurs qui lui imposent de rester à la Trappe et de devenir prêtre.

Retour Sommaire

Nazareth :

30 jours plus tard : une décision inattendue du Supérieur Général : « La volonté de Dieu est que vous sortiez de la Trappe et que vous alliez vivre à Nazareth même, la vie de Nazareth, la vie de silence et de travail qui est votre désir » !

Frère Marie-Albéric écrira quelques minutes plus tard dans se cellule : « Puisque vous êtes si bon, puisque vous voulez être mon Père, combien je dois avoir pour tout homme, quel qu’il soit, les sentiments d’un tendre frère »

A Nazareth il s’installe dans une petit cabane au couvent des Clarisses. Sacristain, jardinier, domestique, « Ne cherchez rien d’exceptionnel » lui écrit son père spirituel.

Il demeure des heures, des nuits entières à la chapelle, devant le Saint sacrement et garde les yeux fixés sur Celui qu’il aime. Sur de petits cahiers d’écoliers il écrit ses méditations et des commentaires des évangiles. C’est là qu’il écrira la prière d’abandon.

Lors d’un voyage à Jérusalem, il rencontre la mère Abbesse des clarisses qui comprend sa vocation et le pousse à fonder son ordre. Il part chercher un compagnon et commence de suite à écrire la règle de vie des Ermites du Sacré-Cœur. Mais il ne trouva personne et revient à Nazareth : « J’attends. Dieu m’a conduit ici. Je Le laisse diriger ma vie »

Retour Sommaire

La révélation :

Enfin la lumière : il sait maintenant qu’il doit être Ermite-prêtre au sommet du mont des Béatitudes qu’il a acheté, non pas séparé des hommes mais ermite-missionnaire !

Relisant sa vie il écrit « La faiblesse des moyens humains est une cause de force. Dieu fait servir les vents contraires pour nous conduire au port »

Il prend la devise « JESUS CARITAS, Jésus Amour » avec le cœur et la croix, Jésus qui sauve tous les hommes et prouve qu’Il les aime en donnant toute sa vie.

Il rentre à Paris et est ordonné prêtre le 9 janvier 1901.

Il a réfléchi et veut vivre la vie de Nazareth en Afrique, évangéliser la Maroc. 15 ans après sa conversion il est à la frontière marocaine mais sans pouvoir pénétrer dans le pays.

Retour Sommaire

Béni-Abbès :

Il y installe pourtant sa petite fraternité : « pour avoir une idée juste de ma vie il faut savoir qu’on frappe à ma porte dix fois par heure, des pauvres, des malades, des passants… »« Je veux habituer chrétiens, musulmans, juifs et idolâtres à me regarder comme leur frère universel »

Il y a bien quelques pierres indiquant la clôture que les visiteurs enjambent, mais lui, Charles ne la passe pas. Le désert et sa tranquillité l’attire mais il n’y cède pas.

Il souhaiterait des compagnons partageant le même projet « des prêtres-apôtres, une avant-garde silencieuse », mais personne ne vient le rejoindre, il demeure seul.

Retour Sommaire

L’évangélisation des Touaregs :

Le Maroc lui reste fermé. Il regarde alors vers le sud, vers les Touaregs et décide d’aller à leur rencontre, apprendre leur langue, leur vie, leur traduire l’évangile. « De toute mes forces, je veux montrer à ces pauvres frères égarés que notre religion est toute charité, toute fraternité, que son emblème est un cœur »

Il est accablé de travail par l’écriture d’un dictionnaire targui-français. Il accepte même pour demeurer au milieu de ses amis quitte à ne pouvoir célébrer une messe de Noël.

Retour Sommaire

La paix, le respect de l’homme :

L’esclavage…Il rencontre beaucoup de misère en Algérie et au Sahara.

Il veut fonder un groupement de laïcs qui vivraient l’Evangile dans leur profession et leur situation… Leur méthode : « voir en tout être humain un enfant de Dieu, une âme aimée de Jésus (…) Bannir loin de nous l’esprit militant, Jésus nous a appris à aller comme des agneaux au milieu des loups. »

Durant les 10 dernière années de sa vie il est sur la brèche, pour faire aimer Jésus et pour semer la paix entre les hommes.

Il vit beaucoup d’épreuves. Et Jésus se fait comme absent : « Quant à l’amour de Jésus pour nous, Il nous l’a assez prouvé pour que nous y croyions sans le sentir ; sentir que nous L’aimons ce serait le Ciel et le Ciel n’est, sauf rares moments et rares exceptions, pas pour ici-bas »

Retour Sommaire

Mourir martyr, son ultime vocation :

Il meurt au milieu des Touaregs le 1er décembre 1916.

Il avait reçu 20 ans auparavant la révélation : « Pense que tu dois mourir Martyr, dépouillé de tout, étendu à terre nu, méconnaissable, couvert de sang et de blessures, violemment et douloureusement tué, et désire que ce soit aujourd’hui »

Retour Sommaire

Dans la même rubrique…

Revenir en haut
Soutenir par un don