« Que la Fraternité puisse accueillir de nouveaux membres… »

Témoignage du Vicaire Général en 2011

Témoignage du Vicaire Général du diocèse de Belley-Ars sur la Fraternité Saint Jean-Baptiste, le 16 novembre 2011.

Je connais la fraternité depuis une vingtaine d’années maintenant. Je les ai vus arriver à Pont d’Ain à un moment où je commençais à fréquenter le Renouveau. Mais je ne les voyais que de loin, lorsque j’allais célébrer une messe au Château.

A l’époque, j’étais Responsable de la Pastorale des Jeunes et j’avais dans le cœur d’organiser un rassemblement de jeunes pour le diocèse, à l’époque il n’y en avait encore pas eu. Jean-Claude, le berger de Pont d’Ain venait aux rencontres de la Pastorale des Jeunes accompagné de Rodolphe, ils ont participé à la réflexion qui nous a permis de lancer les « 24heures pour Dieu ». C’est là que j’ai commencé à mieux les connaître en commençant une collaboration qui dure toujours !

Je peux dire, sans risque de me tromper, que sans eux, la Pastorale des Jeunes ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. Ils nous ont apporté leur foi, leurs compétences artistiques et un brin de folie ! Ils nous ont aidés à oser proposer aux jeunes des projets qui les tirent vers le haut que ce soit au plan spirituel ou en permettant à chacun d’épanouir ses charismes et de les mettre au service de tous.

J’ai toujours beaucoup apprécié le fait qu’ils ne cherchent pas à jouer les vedettes, mais qu’ils se mettent au service de la réalisation d’un projet dans lequel les jeunes seraient partie-prenante.

Notre collaboration s’est encore intensifiée avec l’aumônerie, les soirées de louanges avec "Sentinelles" et le réveillon animés par la frat, les messes et les week-ends "Ephata" et je peux encore oublier certains événements.

Ce que j’apprécie chez eux, c’est :

  • Le témoignage qu’ils donnent d’une foi vécue dans le quotidien. Certes, nous les voyons souvent sur un podium, derrière un micro ou aux manettes d’une régie son-lumière. Pourtant, je n’oublie pas que ce qui est le plus déterminant pour eux, c’est d’être des témoins dans le quotidien de leur vie familiale, professionnelle ou relationnelle, d’être fidèles à leur devoir d’État.
  • Leur désir de s’engager dans les domaines où le témoignage des chrétiens est important. Je n’ai pas le texte sous les yeux, mais je crois me rappeler que, dans leur livre de vie, il y a une phrase qui les invite à être présents sur les « lignes les plus avancées » de la vie en Église et en société. Je peux témoigner que leurs recherches dans le domaine de la doctrine sociale, de la vie affective et familiale sont réelles et sérieuses. Je crois que c’est une des manières, pour eux, de vivre la spiritualité du Baptiste : préparer le chemin pour que ceux qui sont loin puissent rencontrer le Seigneur.
  • S’ils sont sérieux dans leurs engagements, ils donnent le témoignage d’une foi vécue joyeusement. Les rencontres animées par la frat sont pleines de joie, d’amitié fraternelle. Il suffit de participer au réveillon pour s’en rendre compte.
  • La filialité envers l’Église. Ils sont infiniment respectueux de l’Église et de ses ministres, acceptant de collaborer avec eux tels qu’ils sont, les entourant d’une amitié bienveillante.
  • Contrairement à d’autres communautés, ils ne cherchent pas à travailler pour leur propre renommée, leur petit nombre les y aide sûrement. Comme Responsable de la Pastorale des Jeunes, j’ai souvent mesuré la chance que j’avais par rapport à mes confrères d’autres diocèses, dans la préparation des JMJ surtout, de ne pas devoir gérer des propositions concurrentes émanant d’une communauté.

Et l’avenir ?

Je suis surpris que cette manière de vivre la foi n’attire pas plus de personnes et qu’ils n’aient pas de « postulants ». Alors que, j’en suis témoin, de nombreuses familles gravitent autour d’eux, aiment leur style de vie. Peut-être que le mot de fraternité fait peur à certains, peut-être que l’idéal de vie proposé dans leur « livre de vie » est trop exigeant pour certains ? C’est pourquoi je suggérerais volontiers qu’ils étudient la possibilité d’associer des familles comme dans un tiers-ordre qui ne prendraient pas les mêmes engagements qu’eux mais qui vivraient les éléments essentiels de leur spiritualité. Je crois que des familles trouveraient un soutien bénéfique à leur vie de foi, à leur vie tout court dans une telle proposition. Et qui sait, peut-être certaines « familles associées » pourraient un jour faire un pas de plus vers un engagement plus fort au sein de la fraternité.

En tout cas, il serait sûrement important, de cette manière ou d’une autre, que la Fraternité puisse accueillir de nouveaux membres qui lui permettraient de s’ouvrir et de se renouveler. C’est vraiment le vœu que je formule et la prière que je présente au Seigneur en souhaitant qu’ils restent encore longtemps chez nous et continuer à nous apporter ces dons que le Seigneur leur a faits.

Bourg, le 16 novembre 2011 Père Roger Hébert, Vicaire Général du diocèse de Belley-Ars

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